Page découverte
Expositions temporaires du musée de la musique
Tel l’intérieur d’un étui de guitare géant, l’exposition qui débute avec le XIXe siècle présente plus d’une centaine d’instruments dont certains ont appartenu à des musiciens de légende.
Cette guitare est prêtée à Niccolò Paganini (1782-1840), guitariste et violoniste, par le luthier et négociant Jean-Baptiste Vuillaume lors du second séjour à Paris de l’illustre virtuose génois. Vuillaume offre ensuite cette guitare au compositeur et guitariste Hector Berlioz (1803-1869) qui, à son tour, en fait don au Musée instrumental du Conservatoire de Paris.
Donovan a incarné les valeurs de la révolution et de l’antimilitarisme avec l’album The Universal Soldier. À la fin des années 1960, le folk singer anglais négocie avec brio un virage psychédélique dont cette guitare Martin est un témoignage. Décorée par le peintre John « Patrick » Byrne, elle illustre l’univers fantastique de leur court-métrage « In An Old Fashioned Picture Book » réalisé en 1971.
En 1966, Jimi Hendrix forme le groupe « The Jimi Hendrix Experience » avec Mitch Mitchell à la batterie et Noel Redding à la basse. En seulement trois albums, Hendrix marque à jamais l’histoire du rock, exprimant en pleine période psychédélique une profusion d’idées musicales novatrices parfois très expérimentales. Cette guitare Fender Stratocaster a accompagné Hendrix en studio et lors de ses déplacements, notamment à Hawai, en 1968.
Le groupe anglais Led Zeppelin est à l’origine du hard rock. Constitué de musiciens exceptionnels, il est très populaire dès la fin les années 1960. En interprétant sur scène la chanson « Stairway to Heaven » avec une guitare à double manche, Jimmy Page fait sensation et révèle en 1971 un modèle de guitare alors peu usité. L’instrument présenté n’est pas le modèle original mais celui que joue actuellement Jimmy Page, réalisé à son attention par la firme Gibson.
Chanteur et guitariste de rock, pop et folk music, Bruce Springsteen, surnommé « The Boss », acquiert une renommée mondiale en 1984 avec l’album Born in the USA. Il a dédicacé cette Fender Telecaster le soir où il l’a jouée, le 29 juin 1993, lors d’un concert au Ventura Theatre de Los Angeles.
À ses débuts, Georges Brassens, utilise une guitare classique à cordes de nylon. Trouvant le toucher un peu mou, il les remplace par des cordes de métal. Le tirant étant plus fort, le manche se déforme assez rapidement. Jacques Favino améliore ses guitares en renforçant le manche par un raidisseur en métal. C’est ainsi qu’est réalisée la guitare livrée à « Tonton Georges » en août 1981. Elle a été commandée pour un récital à Bobino qui n’aura jamais lieu puisque l’artiste décède quelques semaines plus tard.
Cette guitare a été écoutée par des millions de personnes ! David Gilmour l’a utilisée pour interpréter le très célèbre solo de la chanson « The Wall (Part. 2) » des Pink Floyd en 1979. Point fort d’un opéra-rock dénonçant une société britannique conservatrice et traumatisante, la chanson « The Wall » est un appel à la liberté lancé par une jeunesse que le système cherche à formater.
Cette Fender Telecaster de 1963, customisée avec des mécaniques Grover et un micro Gibson monté près du manche, est jouée lors de la dernière apparition en concert de John Lennon, le 28 novembre 1974 au Madison Square Garden. Elle accompagne Whatever Gets You Through The Night,Lucy In The Sky With Diamonds et I Saw Her Standing There, interprétés avec Elton John.
Père spirituel de nombreux guitaristes, Django Reinhardt incarne à lui seul le jazz manouche dans toute sa splendeur. Cette guitare Selmer de 1940 est la dernière qu'il ait jouée. En 1964, elle est donnée par la veuve du virtuose au Musée instrumental du Conservatoire de Paris. Elle est désormais exposée au musée de la Musique de Paris.
-Modele-Les-Paul-Deluxe-Gibson-Kalamazoo-1973.jpg "Guitare de Pete Townshend (The Who), Modèle Les Paul Deluxe Gibson, Kalamazoo, États-Unis, 1973, Prêt de Rock Stars Guitars")
Leader du mouvement « mod » né à Londres vers 1960, The Who s’impose avec le titre « My Generation » et incarne la frustration des jeunes face à un rock sans lendemain. Pete Townsend cultive un jeu de scène spectaculaire, fracassant systématiquement son matériel. Cet acte provocateur est au service d'un message que les mots et la musique ne suffisent plus à exprimer. Cette Gibson Les Paul Deluxe a été jouée lors de la tournée Quadrophenia en 1974. Quelques cicatrices trahissent les péripéties de la guitare dont le manche et la tête ont volé en éclats avant d’être recollés par les membres du groupe.
M, personnage créé par Mathieu Chedid, électrise la scène française depuis 1997. Le luthier Cyril Guérin lui conçoit cette guitare acoustique rose devenue une icône depuis la sortie de l’album Qui de nous deux en 2003. Portant le nom de sa fille, Billie, ce modèle à la bouche en cœur témoigne de la passion de l’artiste pour la scène et la singularité de son œuvre.
Ben Harper est apprécié pour la beauté de ses textes, sa voix chaleureuse et l’atmosphère paisible de sa musique.
Il a joué ce lap steel (guitare de type hawaïenne, jouée à plat sur les genoux) en 2005 lors de sa tournée d’été aux États-Unis. Il s’en est également servi en studio sur plusieurs titres de son dernier album Both Sides of the Gun. Il n’existe que deux autres prototypes similaires à celui-ci.
Dès les années 1970, le guitariste virtuose McLaughlin, fasciné par la musique de l’Inde, est à la recherche d’un instrument original, personnel et novateur. Il collabore avec Abraham Wechter, luthier-consultant chez Gibson, et met au point ce modèle doté de cordes sympathiques. Il joue cette guitare sur le disque Shakti Live de 1975 et l’album Shakti : A Handful of Beauty paru en 1976.
John Scofield a joué avec les plus grands musiciens, mêlant au jazz des styles musicaux aussi riches que le rock, le funk, la soul ou les musiques électroniques. Il devient très populaire dans les années 1980 en accompagnant Miles Davis. Cette guitare électrique demi-caisse est l’un des premiers modèles « signature » de John Scofield. Il l’a jouée lors de ses tournées à travers le monde.
Frank Zappa récupère l’épave calcinée que Jimi Hendrix a délaissée sur scène le soir du 31 mars 1967 lors d’un concert à l’Astoria de Londres. Il décide alors de la faire réparer par un luthier à partir de pièces détachées provenant d’une autre guitare. Cet instrument est à lui seul l’incarnation de deux icônes du rock…
