Le premier thème, tempétueux, imposant, fortement contrasté et ponctué d’interruptions suspensives, est basé sur le fameux motif rythmique (trois brèves - une longue).
Le second thème est lyrique et fluide, il est ponctué par la répétition du motif initial.
Le développement se concentre autour de ce même motif. À la réexposition, Beethoven intercale un solo de hautbois, parfois interprété comme l’expression de la voix de l’Homme seul face au destin. Avant la coda, l’ajout inhabituel d’un nouveau traitement des idées principales apporte un nouvel élan dramatique. Ce mouvement est un moment d’accumulation des tensions, et se termine sur l’affirmation éclatante du premier thème.
Deuxième mouvement : Andante con moto
C’est l’unique mouvement durant lequel le motif du « destin » est absent ; ce mouvement prend la forme d’un thème et variations, faisant alterner une mélodie méditative et réconfortante avec un majestueux choral. Il apparaît comme un mouvement régénérant après le tumulte du début de la symphonie.
Troisième mouvement : Allegro
Lieu d’opposition finale avant le dénouement, il est articulé en trois moments. La première partie fait alterner puis se superposer deux éléments :
- un motif interrogateur des cordes qui semblent lancer un défi ;
- le retour du motif rythmique : 3 notes brèves - 1 longue.
Après une partie centrale basée sur un tourbillonnant fugatoprocédé d’écriture rappelant le canon, basé sur l’imitation entre les différentes voix, Beethoven s’éloigne de la forme traditionnelle qui voudrait que la première partie soit reprise et crée une transition à l’effet théâtral, entretenant un véritable suspens et s’ouvrant sur le dernier mouvement.
Quatrième mouvement : Allegro
C’est le moment de la résolution de toutes les tensions accumulées. L’orchestre, augmenté du piccolole plus aigu des instruments de la famille des bois, du contrebassonle plus grave des instruments de la famille des bois et de trois trombones, fait éclater une musique célébrant la victoire. Ce mouvement suit, comme le premier, une forme sonate dont les deux thèmes illustrent cette fois la joie et le triomphe. La symphonie qui s’ouvrait dans la sombre tonalité« gamme » formant le matériau d’un morceau ; suivant sa structure, elle peut en modifier considérablement le caractère. de do mineur se conclut en un brillant do majeur.