Ce piano est le plus ancien des instruments de la firme Pleyel actuellement répertoriés. Il porte l’inscription Pleyel à Paris, Boulevard Bonne-Nouvelle, n° 58
.
Archétype de l’artiste entrepreneur du début du XIXe siècle, Ignace Pleyel naît en Autriche en 1757. Musicien (il a travaillé avec Haydn), compositeur, marchand et éditeur de musique, il se lance dans la construction de piano en 1805 avec le facteur parisien Charles Lemme puis crée, dès 1807, sa propre entreprise.
Avant d’adopter une mécanique à simple échappement pour ses pianos à queue, Pleyel emploie une mécanique à double pilote pour laquelle il préconise, avec Dussek, une technique pianistique proche de celle du clavecin : Les mains doivent être placées au-dessus des touches, les doigts pliés aux premières phalanges et très légèrement recourbés aux secondes, de façon que la main prenne une forme arrondie. [...] Il faut que le doigt s’élève sans s’allonger un peu au-dessus du niveau du clavier et qu’il frappe la touche perpendiculairement.
(Méthode pour le pianoforte).