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Gaîté parisienne Jacques Offenbach
Carte d’identité de l’œuvre : Gaîté parisienne de Jacques Offenbach |
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Arrangement | Manuel Rosenthal |
Genre | ballet |
Librettiste | Étienne de Beaumont |
Commanditaire | Leonide Massine et les Ballets russes de Monte-Carlo |
Composition | 1938 |
Création | le 5 avril 1938 à Monte-Carlo, par les Ballets russes de Monte-Carlo sur une chorégraphie de Leonide Massine |
Forme | une ouverture et 23 mouvements |
Instrumentation | bois : 1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 2 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba percussions : timbales, caisse claire, cymbales, grosse caisse, triangle cordes pincées : harpe cordes frottées : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
Un ballet composé à quatre mains
Ce ballet est composé par Manuel Rosenthalcompositeur et chef d’orchestre français, 1904-2003 suite à une commande des Ballets russes de Monte-Carlo en 1938. Mais tous les thèmes sont de Jacques Offenbach, mort en 1880. Rosenthal a choisi dans ses plus grandes œuvres les extraits les mieux adaptés à la danse ainsi qu’au livret d’Étienne de Beaumont. Il les arrange afin de leur donner une unité. Les airs entendus sont donc d’Offenbach, mais l’orchestration et la construction générale du ballet sont de Rosenthal. L’Ouverture précède vingt-trois numéros, dont les plus célèbres sont le fameux Galop infernal d’Orphée aux enfers et la Barcarolle des Contes d’Hoffmann. L’argument du ballet s’inspire de La Vie parisienne et conte les aventures amoureuses d’un riche Péruvien au cœur des festivités de la nuit parisienne sous le Second Empire.
Le commanditaire et chorégraphe, Léonide Massine, a d’abord mal accueilli l’œuvre. Mais Stravinski, présageant que ce ballet allait devenir un succès, persuade Massine d’accepter la partition.
L’Ouverture
L’ouverture est, dans son sens général, un morceau qui introduit un opéra, un ballet, ou d’autre forme de spectacles musicaux. Dans l’Ouverture de Gaîté parisienne, Rosenthal s’appuie principalement sur un air extrait du IIIe acte de La Vie parisienne « Tout tourne, tourne, tourne » dont voilà les principales paroles :
Couplet :
En endossant mon uniforme
Je vis qu’il n’était pas complet
Je m’aperçus ... lacune énorme
Que je n’avais pas mon plumet.
De nos hôtes chantons la gloire
Tous deux, ils savent nous charmer
Oui, tous deux, car l’un nous fait boire
Et l’autre, elle nous fait aimer.
Refrain :
Tout tourne, tourne, tourne,
Tout danse, danse, danse,
Et voilà déjà que ma tête s’en va.
Elle s’en va. Elle s’en va.
Et voilà déjà que ma tête s’en va
Mais oui elle s’en va.
Couplet :
Volontiers je me fais longue pause
Quand on me verse du bon vin,
Je prends racine où l’on m’arrose
Comme une fleur dans un jardin.
Ce que je ne m’explique guère
C’est pourquoi l’on boit à Paris
Le mauvais vin dans des grands verres
Et le bon vin dans les petits.
Refrain :
Tout tourne, tourne, ...
Dans l’opéra, il y a un jeu scénique extrêmement vivant : les chanteurs ne cessent de se relayer et se répondre, d’alterner les solos et les tutti. Dans l’Ouverture, Rosenthal tente de retranscrire ce jeu, en alternant les passages où la mélodie est jouée par les bois, puis les cordes, et parfois en tutti (tous les instruments ensemble).
Forme générale de l'Ouverture | |||||
Introduction | A | Transition | B | Transition (= introduction) | A |
Les principaux thèmes
La partie A est constituée du couplet et du refrain de « Tout tourne, tourne, tourne ».
Dans la partie B, on peut entendre un jeu de question-réponse plein de légèreté et d’humour entre les violons et les flûtes et clarinettes, auquel se superpose un solo de hautbois et de cor. L’effet humoristique est renforcé par l’emploi des percussions, notamment avec un effet dû aux baguettes frappées contre le cercle métallique de la caisse claire.
Auteure : Aurélie Loyer