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Le Beau Danube bleu Johann Strauss
Carte d’identité de l’oeuvre : Le Beau Danube bleu de Johann Strauss |
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Genre | musique symphonique |
Composition | en 1866 |
Création | en 1867 à l’Exposition universelle, à Paris |
Forme | pièce symphonique en un seul mouvement |
Instrumentation | bois : 2 flûtes (dont 1 aussi piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 4 cors, 2 trompettes, 1 trombone basse, 1 tuba percussions : timbales, grosse caisse, caisse claire, triangle cordes pincées : 1 harpe cordes frottées : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
La valse
Avant de faire le tour de la terre, à l’époque où elle est dansée dans les bals et à la campagne, la valse consiste en une succession de sept ou huit danses à trois temps. Les Strauss réduisent le nombre de danses (Johann Strauss père notamment le fait passer à cinq ou six), et leur donnent une plus grande unité en ajoutant une introduction et une conclusionCette conclusion récapitulative (coda) prend parfois des proportions importantes, dignes d’un développement de symphonie, chez Johann Strauss fils..
Contexte de composition et de création
Le Beau Danube bleu est composé par Johann Strauss fils à 42 ans, à la demande du directeur de l’association chorale de Vienne. L’œuvre est mal reçue dans un premier temps car les parolesécrites par un agent de police et faisant l’apologie des nouveaux éclairages installés aux carrefours de Vienne sont jugées ridicules, au point que la chorale refuse de les chanter.
Lorsque Johann Strauss est invité à l’ambassade d’Autriche à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris en 1867, on lui demande d’ajouter une valse à son programme musical. Il fait acheminer de Vienne la partition du Beau Danube bleu dans sa version avec chœur, la réarrange pour orchestre seul et obtient un triomphe. Les éditeurs viennois ne parviennent à répondre à la demande qu’avec difficulté dans les semaines qui suivent, tant le succès de l’œuvre est retentissant.
Description de l’œuvre
Le Beau Danube bleu est constitué de cinq valses enchaînées, précédées d’une introduction et conclues par une codaconclusion reprenant certains éléments du morceau, souvent de façon fragmentaire et bousculée, ce qui correspond au plan habituel fixé par les Strauss. La magie particulière qui se dégage de ce célébrissimeLe Beau Danube bleu est fréquemment utilisé au cinéma, comme dans 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick ou Titanic de James Cameron. morceau tient à plusieurs éléments :
- L’orchestration, irréprochable et raffinée, utilise dans l’introduction les sonorités des cors extrêmement enveloppantes et « romantiques », proches de celles de Brahms.
- Le thème de la première valse s’impose par son dessin d’une très grande souplesse. Il permet de donner une grande unité à l’œuvre, étant présenté dès l’introduction, et revenant textuellement dans la coda.
- Les nombreux changements de tonalités d’une valse à l’autre (et au sein de chacune) permettent d’éviter l’impression de répétition.
Auteur : Jean-Marie Lamour