Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.981.6.1
- Facteur :
- Erard Frères
- Lieu de fabrication :
- Paris, France
- Date de fabrication :
- 1799
Cette harpe est l’une des plus anciennes harpes Erard conservées, en témoigne son numéro de série : « 7 ».
À la fin du XVIIIe siècle, la harpe connaît un vif succès en France notamment sous l’impulsion de la reine Marie-Antoinette. Harpiste, celle-ci encourage la pratique de l’instrument à la cour, stimulant ainsi le développement d’ateliers de facture à Paris.
En France, l’usage de la harpe à « simple mouvement » perdure longtemps après l’invention, par Sébastien Erard du système « à double mouvement » (dont le brevet est déposé en Angleterre, en 1810).
Actionné par des pédales, le « simple mouvement » raccourcit la corde pour permettre à l’instrumentiste de hausser la note naturelle d’un demi-ton. Vers 1790, Sébastien Erard perfectionne ce système en mettant au point une « mécanique à fourchettes » : la corde est raccourcie par une fourchette fixée sur un disque mobile mis en mouvement par la pédale. Elle est alors maintenue entre les deux ergots de la fourchette. Ce système fut d’emblée jugé bien plus fiable que les précédents qui désaccordaient l’instrument, fragilisaient les cordes et allaient parfois jusqu’à les casser.
Toujours exploité de nos jours, le « double mouvement » permet, lui, de jouer les demi-tons supérieur et inférieur de la note naturelle. L’utilisation de la harpe à « simple mouvement » jusqu’à la date tardive de 1835 est due, en France, à l’enseignement de François-Joseph Naderman au Conservatoire Royal : facteur de harpes, il fut aussi le premier professeur de harpe du Conservatoire et ne formait ses élèves qu’avec des instruments à « simple mouvement ».
Vue de l'instrument
Extrait musical
L'instrument du Musée de la musique
Décor
La console de cette harpe est sculptée et laquée noir et or, la colonne dorée et cannelée est surmontée d’un chapiteau dorique à têtes de béliers.