Richard Strauss (1864-1949)
Aborder la figure du compositeur Richard Strauss doit se faire avec précaution. Son talent époustouflant ne peut en effet effacer les quinze dernières années de sa vie, dont le sens échappe à beaucoup.
Le plus grand musicien allemand vivant
Il est difficile de ne pas devenir musicien lorsque son propre père s’exerce à toute heure à la maison. À chaque époque ses sonorités : les jeunes oreilles de Mozart furent bercées pas le clavecin et le violon, celles de Richard le sont par le cor d’harmonie. Le père de Richard a le titre de « Kammermusiker » (musicien personnel) à la cour de Louis II de Bavière et est corniste solo de l’orchestre de l’opéra de Munich. Par chance, il ne voit pas d’inconvénient à ce que son fils devienne lui aussi musicien. L’empreinte sonore de cet instrument marque durablement Richard : sa couleur cuivrée sera omniprésente dans ses œuvres et sa souplesse nerveuse sera à la racine de son style. Sa précocité s’affirme de façon évidente, rendant inévitable le parallèle avec le jeune Wolfgang Amadeus. Il est exceptionnel de commencer à composer à 6 ans et d’être en mesure de diriger un orchestre à 9 ans. Rien ne semble faire obstacle à cette progression : Richard devient pianiste et acquiert un bon niveau en violon. À 18 ans, il apprend les techniques de l’orchestre en devenant 1er violon dans l’orchestre amateur dirigé par son père. Il ne faut que quelques années pour que tous les éléments glanés trouvent leur pleine maturité et forgent un style unique. Les poèmes symphoniques Don Juan et Mort et Transfiguration, qui attestent d’une maîtrise supérieure de l’orchestre et d’une hauteur d’inspiration rare, sont composés alors qu’il n’a pas 27 ans.
Travailleur infatigable comme bon nombre de ses collègues, Strauss semble les dominer sans partage. Ce n’est certes pas sa physionomie Son librettiste Stefan Zweig explique que son visage laisse d’abord une impression de banalité avec ses grosses joues d’enfant, la rondeur un peu ordinaire de ses traits et la voussure un peu hésitante de son front
. qui pourrait laisser transparaître quoi que ce soit : il passe facilement pour un notable assez ordinaire manquant à l’occasion d’un certain raffinement. Pourtant, certains de ses proches témoignent de l’impression saisissante laissée par son regard lorsque celui-ci s’anime. Cette intensité peu courante reflète cet univers de sons qui habite continuellement Strauss : tout est musique pour lui. Les parties de cartes dont il est coutumier jusqu’à la fin de sa vie lui permettent d’échapper Il déclare au chanteur Hans Hotter : Les cartes sont la seule chose qui ne soit pas « son » pour moi. C’est un immense soulagement.
à ce conditionnement, quoique de façon relative : les idées musicales continuent d’affluer. La sève créatrice Le chef d’orchestre Karl Böhm assiste à la découverte par Strauss des feuillets de Daphné en 1935 ; il témoigne : Strauss les lisait puis me les passait. Et il est advenu une chose presque incroyable qui m’a permis d’être le témoin direct du processus de création. Les pages qu’il me passait portaient déjà en marge – après une seule lecture, je le répète – des détails du rythme et, généralement, la tonalité. Lorsque plusieurs personnages entraient en jeu, il avait même déjà noté la forme musicale précise. Pour Strauss, l’acte de création ne prenait guère plus de temps qu’il ne m’en fallait pour lire le texte.
ne lui laisse aucun répit, y compris lorsqu’il dirige L’une de ses amies le voit arrêter de battre la mesure durant un concert et lui demande après coup s’il a été victime d’un malaise, ce à quoi il répond : Non, je composais. Une mélodie m’a soudain traversé la tête. L’orchestre pouvait bien se passer de moi un moment.
. Ses accompagnements au piano se métamorphosent d’un récital à l’autre, comme s’il recomposait ses œuvres chaque fois qu’il les touchait.
A 30 ans, Strauss est devenu incontournable, dirigeant lui-même ses propres œuvres dans tous les pays. La plupart de ses pairs, chefs d’orchestre ou compositeurs, sont impressionnés par son génie et reconnaissent en lui l’un des plus grands. Son succès est tel qu’il est à certains moments adulé par le public comme le seraient les rock-stars aujourd’hui. Un esprit moins structuré pourrait en être ébranlé, mais les avisés conseils paternels veillent à ce que le succès ne lui monte pas à la tête. Il emploie son talent et ses forces à élever le niveau musical des villes où il s’établit, comme à Weimar. Lorsqu’il n’y parvient pas, comme durant ses années munichoises, son mépris s’abat sur l’ensemble de la population !
Tournée après tournée, le monde entier se persuade d’avoir enfin trouvé un successeur à Wagner. Chaque création de ses œuvres devient un événement mondain et artistique international, nécessitant même parfois des trains supplémentaires. Comme cela se ferait aujourd’hui pour les plus grandes vedettes, des produits dérivés Des cigarettes et du champagne sont alors baptisés « Rosenkavalier » [Chevalier à la rose]. apparaissent lors de la création du Chevalier à la Rose et les théâtres majorent largement leurs tarifs. Le compositeur Maurice Ravel et la plupart de ses confrères sont subjugués lorsqu’ils entendent Salomé, l’Angleterre le trouve « magistral », New-York reconnaît en lui un « grand esprit musical ». Strauss lui-même se laisse parfois impressionner par sa propre musique et estime être aussi intéressant que Napoléon ou Alexandre en tant que sujet musical. Reconnu à l’époque du Chevalier à la rose comme le plus grand musicien allemand vivant, il se trouve être le meilleur ambassadeur de la paix durant la Première Guerre mondiale, lorsqu’il rend visite à Clémenceau. L’âge venant, l’Allemagne le célèbre comme un héros. Il devient citoyen d’honneur de la ville de Dresde à 70 ans, des « semaines Strauss » se déroulent dans plusieurs villes jusqu’à sa mort. Les dernières cérémonies importantes auxquelles il participe ont lieu à l’occasion de ses 85 ans, quelques mois avant sa mort.
Un compositeur entre deux époques
Baigné dès le plus jeune âge par les musiques de Mozart, Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Schumann..., Strauss ne découvre Wagner qu’à l’âge de 15 ans. Subjugué par ce nouvel univers sonore, il intègre à sa palette l’immense orchestre wagnérien, qu’il rend encore plus démesuré. Un tel orchestre est en mesure de suggérer les facettes psychologiques les plus fines. Il n’est donc pas étonnant que le poème symphonique Œuvre symphonique inspirée par un sujet littéraire, pictural ou autre., l’opéra Le critique Hanslick entrevoit très tôt que la nature de son talent ne peut que l’entraîner dans la direction du drame musical
. et le lied Dans la musique allemande, poème accompagné d’un piano ou d’un orchestre. soient devenus ses spécialités. D’emblée, Strauss possède cette virtuosité d’écriture, cette capacité à rendre l’orchestre malléable à volonté. Il sait tirer parti des conseils de ses collègues les plus avisés pour équilibrer l’excessive richesse de sa texture orchestrale et de ses thèmes. Il est toutefois une caractéristique dont il éprouve des difficultés à se départir : ses plus grands admirateurs, comme son librettiste Hofmannsthal, lui reprochent en effet une certaine vulgarité dans son écriture. Strauss lui-même qualifie parfois sa musique d’ « écœurante Il déclare à une chanteuse trop expressive, à qui il fait travailler le rôle de Salomé à Berlin : Non, non, ma chère. La musique est déjà assez écœurante.
». Il avoue plus tard avoir composé plus lentement après l’âge de 18 ans, justement pour s’efforcer de gommer la surabondance de mélodies et d’effets que son inspiration lui dicte.
Il n’est pas étonnant, à l’écoute de ses opéras Salomé puis Elektra qu’il ait pu dérouter. Le langage auquel il parvient à cette époque est parmi les plus avancés du système tonal, et bien des oreilles n’y sont pas préparées. Intrinsèquement, son écriture est par ailleurs extrêmement complexe et ne peut être correctement rendue que par des musiciens virtuoses. Ses choix en tant que chef vont dans le même sens, et il faut savoir interpréter les reproches qui lui sont faits lorsque l'orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam déclare qu’il ne sait pas diriger
. Il dirige en réalité souvent des œuvres très modernes pour l’époque : soit proches de l’atonalité, soit jugées techniquement injouables. Sa première entrevue avec Guillaume II, alors qu’il s’apprête à travailler à Berlin, est éclairante sur l’image qu’il véhicule alors : l’empereur l’aborde en « aboyant » et lui demande : Vous êtes encore un de ces musiciens modernes !
Les tenants de la modernité et partisans jusque-là de la musique de Strauss n’en croient pas leurs oreilles lorsqu’ils assistent aux premières représentations du Chevalier à la rose Composé à 47 ans. d’accès beaucoup plus facile que Salomé. Certains se sentent trahis par ce qu’ils considèrent comme un retour en arrière. Ce changement de style s’explique par le fait que Strauss avait jugé jusque-là utile de faire alterner des compositions ardues avec des œuvres plus accessibles, afin de trouver le temps de renouveler son inspiration. Mais il semble que le modernisme qu’on lui prêtait appartienne définitivement au passé. Alors que certaines des œuvres modernes Celles de Stravinski, Berg… les plus emblématiques du XXe siècle sont déjà composées, Strauss les juge inutiles. C’est certainement le spectre paternel qui ressurgit alors. Le père de Strauss était en effet farouchement conservateur, ne supportant pas la musique de Wagner (bien qu’il en jouât couramment à l’orchestre), trop moderne à son goût. Il jugeait d’ailleurs avec beaucoup de dureté les compositions de son propre fils, n’étant pas en mesure de comprendre cette profusion extraordinaire de sons, cette virtuosité et cette liberté époustouflantes. Certainement pour répondre à ses détracteurs, mais aussi par conviction, Strauss en vient à donner sa propre définition de la modernité qui l’arrange bien.
Ne jamais oublier que Mozart est mort pauvre
Strauss semble infatigable durant au moins quatre décennies : capable de répéter à l’Opéra le matin, de diriger un concert symphonique l’après-midi, de reprendre la baguette le soir à l’Opéra, puis de partir en train le lendemain pour honorer d’autres villes de sa venue. Le chef d’orchestre Strauss stupéfie par l’énergie qu’il dégage. Il est invité par des centres musicaux les plus prestigieux d’Europe, tout en ayant de hautes responsabilités dans sa propre ville : successivement à MeiningenC’est son premier poste, il y accède à 21 ans grâce à l’appui du chef Hans von Bülow., Munichà 22 ans, Weimarà 25 ans, BerlinÀ 34 ans, il signe un contrat de 10 ans comme 1er chef de l’Opéra, avec son collègue Karl Muck. Son salaire est de 18000 marks, assorti d’une garantie de pension pour lui et son épouse. et Vienneà 55 ans. Il s’offre même le luxe de refuser un engagement de deux ans à New York. Une insuffisance cardiaque décelée à 43 ans met un frein à ce rythme de vie affolant. Son style de direction devient économe et impassible et sa capacité à écourter les répétitions devient légendaire.
Strauss estime que sa position l’autorise à devenir le porte-parole des compositeurs et des musiciens. Il est déterminé à tout mettre en œuvre pour qu’ils vivent de façon décente et soient suffisamment considérés, car il est inimaginable à ses yeux que Mozart ou Schubert soient morts pauvres. Ainsi, toute cette incroyable énergie déployée à travers le monde en tant que chef ne vise qu’un objectif : mettre sa famille à l’abri du besoin, le bénéfice de ses compositions s’avérant insuffisant. C’est dans cette même optique qu’il entreprend d’écrire à ses collègues compositeurs leur proposant de s’unir pour faire respecter leurs droits : la Ligue des compositeurs allemandsElle compte 250 membres la même année. naît peu de temps après. Strauss met immédiatement en application ses revendications en faisant payer au prix fort chacune de ses nouvelles compositions. Les éditeurs hésitent mais finissent par céder, lorsqu’il s’agit de Strauss en tout cas, en raison de son prestige.
Il est certain que ces efforts visant à accroître ses gains (et ceux de ses collègues) ne jouent pas en faveur de son image : certains finissent par ne plus voir en lui qu’un musicien avide de gains. En témoigne cette tournée triomphale aux États-Unis qui oblige les organisateurs à ajouter des concerts supplémentaires au dernier moment. Un immense magasinles Établissements Wanamaker’s de New York est alors aménagé en salle de concert et Strauss accepte de s’y produire. Les critiques sont promptes : certains parlant même de « prostitution de l’art ». Strauss répond sans ambages : Il n’est pas indigne, même pour un artiste, de gagner de l’argent pour nourrir sa femme et son enfant !
Des critiques beaucoup plus graves et violentes relègueront par la suite ces questions au second plan.
Un octogénaire sur le banc des accusés
La tentation est grande, à toute époque, de considérer que le présent n’est que l’ombre du passé, et qu’il est urgent de retrouver ce qui faisait la gloire d’une nation. Justement, le régime politiquela République de Weimar qui naît en Allemagne au lendemain de la Première Guerre mondiale s’avère désastreux. Strauss et un grand nombre de ses collègues craignent que le génie allemand, qui avait engendré tant de grands créateurs depuis des siècles, ne s’éteigne. Or, à partir de 1920, l’idéologie nationale-socialistele nazisme prend son essor se nourrissant de cette crainte identitaire et d’une crise économique alarmante. Le malheur veut pour Strauss qu’Hitler, meneur de cette idéologie, soit devenu inconditionnel de sa musique. Mieux (ou pire) encore, Strauss représente pour lui le prolongement de Wagner. Goebbels, ministre du Reich, crée en 1933 la Chambre de musique du Reich (Reichsmusikkammer) dont Strauss est nommé président. Pensant pouvoir remédier de cette façon aux erreurs du IIIe Reich sur le plan artistique, il déchante vite en constatant son impuissance à parler en faveur des compositeurs. Pris dans l’engrenage, il compose et dirige l’hymne olympique officiel des jeux de 1936 qui se tiennent cette année-là à Berlin. Il répond aussi favorablement à une commande du JaponPour commémorer le 2600e anniversaire de sa création, selon les commanditaires. L’œuvre est créée à Tokyo en 1940., alors allié à l’Allemagne. Malgré cela, la disgrâce est proche : Goebbels le congédie peu après, et sa situation personnelle se dégrade. Aux abois, il tente d’obtenir une entrevue avec Hitler, qui l’ignore. Il est privé de son chauffeur et bientôt prié de loger des sans-abri Il échappe à cette mesure en faisant appel à un ami avocat haut placé. dans sa belle villa de Garmisch-Partenkirchen. Goebbels finit par lui déclarer (alors qu’il a 78 ans) : Monsieur Strauss, vous êtes un homme d’hier.
Strauss pense que le IIIe Reich est un régime éphémère de plus, pas pire que la précédente République de Weimar et auquel il survivra sans encombre. Les nazis trouvent en lui la meilleure preuve de légitimité de leur régime, car une nation qui a de grands artistes suscite davantage d’admiration que de critiques. Sous-estimant leur perfidieGoebbels écrit à son sujet : Malheureusement, nous avons encore besoin de lui, mais nous aurons bientôt notre propre musique, et ce jour-là, nous pourrons nous passer de ce névrosé décadent.
, Strauss espère que son image et son poste officiel l’aideront à protéger sa famille. Il se livre ainsi à une sorte de jeu qui trahit chez lui un manque de lucidité déroutant. Il encourage par exemple à maintes reprises son librettiste Stephan Zweig à écrire à nouveau pour lui, même en secret, lui expliquant qu’il saurait contourner les interdictions qui s’appliquent aux auteurs juifs. Il ne semble pas comprendre la réponse Zweig lui écrit, alors que Strauss l’implore de collaborer avec lui malgré l’interdiction nazie : J’ai parfois le sentiment que vous-même – ce que je respecte beaucoup -, vous n’avez pas tout à fait conscience de toute la grandeur historique de votre position, que vous avez une trop modeste opinion de vous-même. Tout ce que vous faites est destiné à devenir historique. Vos lettres, vos décisions, seront un jour un bien commun, de même que celles de Wagner et de Brahms. Aussi ne me paraît-il pas possible qu’un événement de votre vie, de votre art, puisse être aujourd’hui dissimulé, car même si je m’interdisais de révéler d’un seul mot que je travaille à quelque chose pour vous, on saurait quand même plus tard que cela s’est fait en secret. Et à mon sentiment, cela serait indigne de votre rang. Un Richard Strauss doit jouir publiquement de tous ses droits et ne rien faire en secret.
lucide de l’écrivain.
Le jour du suicide d’Hitler, Strauss parvient à éviter que sa villa ne soit transformée en quartier général de l’armée américaine grâce au prestige que son nom semble avoir conservé outre-Atlantique. L’accusation que la Chambre de dénazification porte contre lui est pourtant sans appel : il relève de la « catégorie I : coupable ». De nombreux témoignages de chefs d’orchestre, de compositeurs, d’amis, de sa famille parlent en sa faveur. Il est vrai que deux de ses librettistes Hofmannsthal et Zweig. étaient d’origine juive, ainsi que l’un de ses éditeurs, et que sa bru et ses enfants étaient juifs également. Strauss rappelle par ailleurs qu’il n’a jamais dirigé pour le parti nazi. Qui plus est, l’une de ses lettres témoigne du fait qu’il avait eu l’intention de partir en Suisse mais que les nazis l’en avaient empêché. Il est finalement innocenté quelques mois avant sa mort.
Le recul paraît insuffisant pour juger convenablement Richard Strauss. Contentons-nous ici de retenir le musicien, dont Glenn Gould disait, 13 ans après sa mort, qu’il était la plus grande figure musicale du siècle
.
L’essentiel
- La sonorité et la plasticité du cor, instrument que jouait son père, imprègnent toute l’œuvre de Strauss.
- Il sait jouer, diriger et composer extrêmement tôt : c’est un musicien prodige.
- L’inspiration ne le laisse jamais en paix, sauf lorsqu’il joue aux cartes.
- Grâce à une activité incessante comme compositeur, chef d’orchestre et pianiste, Strauss devient célèbre dans le monde entier.
- Sa maîtrise orchestrale est l’une des plus impressionnantes de toute l’histoire de la musique.
- Le pouvoir de suggestion de son écriture orchestrale l’amène à se spécialiser dans l’opéra, le poème symphonique et le lied.
- Après être passé pour un musicien moderniste jusqu’au milieu de sa vie (jusqu’à son opéra Elektra), Strauss fait ensuite figure de conservateur.
- Il se bat afin que les compositeurs soient correctement rémunérés, donnant naissance à la Ligue des compositeurs allemands.
- Il garde ses fonctions en Allemagne durant les années hitlériennes, et devient président de la Chambre de musique du Reich. Il est ensuite écarté par le régime. L’enquête menée après la guerre permet de démontrer son innocence.
Auteur : Jean-Marie Lamour